• Tout savoir sur le syndrome du côlon irritable

Tout savoir sur le syndrome du côlon irritable

Le syndrome du côlon irritable est la maladie gastro-entérique la plus répandue qui s'observe particulièrement chez les jeunes. Il se caractérise par des douleurs abdominales, des ballonnements, des épisodes de diarrhée ou de constipation.


En 2021, 11 % de la population mondiale a été touchée par cette pathologie. Elle constitue un réel frein à l'épanouissement socioprofessionnel des personnes atteintes. Il est donc important d'en apprendre davantage sur elle, afin d'en guérir et de l'éviter. Découvrez les symptômes, les traitements et les possibles complications de cette maladie.

Qu'est-ce que le syndrome du côlon irritable ?

Également appelé colopathie fonctionnelle, le syndrome du côlon irritable est un dysfonctionnement du tube digestif. Ce mauvais fonctionnement est lié à une hypersensibilité du côlon ou de l'intestin. Il se manifeste par des douleurs abdominales fréquentes, des épisodes de diarrhée, des ballonnements et de la constipation. Les douleurs peuvent être ressenties dans n'importe quelle partie du ventre, soit au niveau des flancs, du nombril, des zones pelviennes ou encore suivant le chemin du côlon. Elles apparaissent souvent après la prise de repas ou encore les selles.

À noter que ces différents symptômes peuvent s'aggraver lors des situations de stress et d'anxiété. Ce mal est traité de pathologie fonctionnelle parce qu'il n'engendre aucune dégradation des organes vitaux. D'autres symptômes tels que des douleurs musculaires, l'asthénie ou encore les bouffées de chaleur peuvent être observés chez certains sujets.

La colopathie fonctionnelle est une maladie chronique bénigne qui touche plus de femmes que d'hommes. Pour diagnostiquer le syndrome du côlon irritable, remettez-vous-en à une clinique spécialisée dans les maladies digestives. La maladie s'observe également chez les personnes dont l'âge est compris entre 20 et 40 ans. Elle est également plus fréquente chez les sujets qui souffrent de règles douloureuses, de fibromes ou de fatigue chronique.

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Comment dépister le syndrome du côlon irritable ?

Les signes appelés « critères de Rome » sont les premiers éléments qui permettent de dépister le syndrome du côlon irritable. C'est une méthode mise en place par la fondation Rome et qui prend en compte les principaux symptômes de cette affection. Il s'agit de :

  • douleurs abdominales récurrentes sur au moins 1 jour par semaine, au cours des 3 derniers mois,
  • un soulagement des douleurs par la défécation,
  • une modification de la consistance des selles.

Cependant, on ne peut déclarer qu'un patient souffre du syndrome du côlon irritable, seulement parce qu'il présente ces symptômes. Nous vous recommandons plutôt de consulter un spécialiste pour avoir un avis plus précis. Il revient au médecin de procéder à un examen clinique et de vérifier que le patient ne présente pas des signes liés à d'autres maladies gastro-entériques. Seule une prise de sang peut lever le doute sur le fait qu'il puisse s'agir d'autres pathologies.

En général, il peut être question d'une maladie causée par une intolérance au gluten, au lactose ou à d'autres aliments. Si le patient évoque d'autres problèmes de santé tels qu'une perte de poids, une présence de sang dans les selles ou une anémie, la prescription d'autres examens devient indispensable. Il est surtout très important de prendre en compte les antécédents médicaux du patient concerné. Les problèmes de santé fréquents dans sa famille ou ceux dont il a déjà été victime sont à considérer. On peut également s'intéresser aux antécédents de cancer colorectal d'un membre de la famille, à l'âge du patient ou encore à la taille du ventre.

Une évaluation de l'exposition du patient au stress et à l'anxiété ou une dépression antérieure doit également être effectuée. Enfin, l'usage d'autres tests peut intervenir pour obtenir plus de précisions quant au diagnostic. Pour exemple, l'échelle de Bristol est utilisée pour évaluer la consistance des selles. Le traitement le plus adéquat pourra alors être prescrit avec un suivi régulier.

Y a-t-il des traitements contre ce syndrome ?

Le traitement de la colopathie fonctionnelle est d'abord symptomatique. Il vise à soulager les douleurs du patient. Le gastro-entérologue peut prescrire du laxatif pour lutter contre la constipation et des ralentisseurs du transit intestinal pour les diarrhées. Les antispasmodiques, quant à eux, interviennent en cas de douleurs abdominales persistantes, à travers leurs actions sur les muscles intestinaux. Cependant, tous les patients ne sont pas sensibles aux médicaments. La prescription d'un régime alimentaire strict interviendra alors pour corriger les habitudes alimentaires susceptibles d'être à l'origine de l'affection.

Il est conseillé d'avoir un journal pour suivre son alimentation, afin de détecter les aliments qui déclenchent les douleurs. Les aliments concernés sont généralement les haricots, les lentilles, le chou, les brocolis, etc. Pour agir sur la constipation, un régime composé de fruits et de légumes facilement digérables est conseillé. De même, une insertion progressive d'aliments riches en fibres aide à soulager la constipation. Contrairement au traitement de la constipation, il faut éviter les aliments riches en fibres pour éviter et soulager la diarrhée. De plus, les aliments contenant du lait, de la caféine et du sorbitol doivent être éliminés du régime alimentaire, quand on souhaite lutter contre la diarrhée.

Pour finir, évitez de manger des crudités, les aliments provoquant la formation de gaz, pour réduire les ballonnements. La consommation de glucides, de boissons gazeuses et de chewing-gums favorise également les sensations de ballonnements, il faudra donc y mettre un terme. À noter que toute adaptation à un quelconque régime alimentaire ne doit être envisagée qu'après une discussion avec votre médecin traitant.

Enfin, étant donné que le stress, la dépression et l'anxiété constituent des facteurs de déclenchement de la colopathie fonctionnelle, des traitements à caractère psychologique peuvent être envisagés. Il suffira avant toute chose de connaître les origines du mal, afin de mieux en appréhender la gestion. Dans ces cas, des activités sportives et physiques ainsi que des séances de relaxation diverses sont proposées pour une meilleure maîtrise des émotions.

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Les complications provoquées par le côlon irritable

Le syndrome du côlon irritable ne présente pas de complications dangereuses pour les organes. On dit alors qu'il s'agit d'une affection bénigne. Cependant, cette affection altère énormément la vie des personnes atteintes. Elle peut entraîner une dépression, car la carrière professionnelle et même la vie sociale sont sérieusement impactées. Le malade se pose incessamment des questions, se mure dans le silence et développe un sentiment de culpabilité vis-à-vis de lui-même.

Les malaises répétitifs et inattendus modifient par exemple l'agenda du malade et peuvent lui valoir des incompréhensions en milieu professionnel. Une crise de colopathie peut perdurer sur quelques jours, obligeant parfois le patient à l'inactivité. Le regard de son entourage sur lui change et le contraint à l'isolement. De plus, le manque de traitement spécifique pour la maladie inquiète et provoque des troubles psychotraumatiques chez le patient. Ces derniers peuvent être à l'origine d'une dépression sur une longue durée. D'autres problèmes de santé peuvent être associés à la colopathie fonctionnelle dont : les règles douloureuses, les fibromes et la fatigue chronique.

Néanmoins, aucun risque de cancer colorectal ne peut être associé à cette affection. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle est plus considérée comme un trouble fonctionnel qu'une maladie. De même, elle n'est à l'origine d'aucune inflammation et n'occasionne aucun changement sévère de la muqueuse intestinale. Les seules complications sont donc celles en lien avec les gênes occasionnées par les malaises et les troubles précités.

Le syndrome du côlon irritable n'est pas dangereux bien qu'il agisse sur la qualité de vie et constitue un frein à l'épanouissement socioprofessionnel du malade. Il existe des moyens de soulagement efficaces qui peuvent conduire à une irrégularité des crises. Cependant, il n'existe pas encore de traitement médicamenteux officiellement reconnu. Il est indispensable de consulter un médecin, afin d'en connaître les origines et de recevoir les prescriptions adaptées, si vous en souffrez.


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