• Hypo ou hypertension les risques sont les mêmes

Hypo ou hypertension les risques sont les mêmes

Les problèmes de tension sont souvent difficiles à identifier tant les symptômes qu’ils provoquent sont variés. Même la classique prise de tension n’en donne qu’une mesure imprécise ! Évoluant lentement et discrètement, l’hypertension et l’hypotension font le lit des accidents cardiovasculaires et doivent être impérativement surveillées dès que l’on avance en âge.


La tension artérielle est la pression qu’exerce le sang sur les parois des artères. L’hypertension et l’hypotension ne sont pas des maladies mais des symptômes. Vivre longtemps et en bonne santé, implique que cette pression ne soit ni trop élevée ni trop basse. Pour que le sang circule, il faut qu’il soit pulsé. Le cœur remplit cette fonction en se contractant et se détendant alternativement entre 60 et 80 fois par minute. À chaque contraction, les parois artérielles subissent une augmentation de pression. Cette pression est dite maxima ou systolique. Après chaque contraction, le cœur se détend et se remplit, la pression subie par les parois artérielles diminue fortement. Cette pression est dite minima ou diastolique.

Les mécanismes de régulation de la tension

La tension artérielle (TA) dépend principalement du contenu artériel (le volume sanguin), du contenant (l’élasticité des parois vasculaires plus ou moins importante) et du débit cardiaque. Ces différents facteurs sont régulés par plusieurs systèmes dont : s Le système nerveux autonome qui est composé des réseaux sympathique (excitateur) et parasympathique (relaxant).

  • Le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRRA) : quand la tension chute, le SRAA est activé, du sel et de l’eau sont réabsorbés au niveau rénal, le volume sanguin augmente et la tension remonte. Quand la tension monte trop, on observe le phénomène inverse (de même pour les autres mécanismes ci-dessous).
  • La sécrétion ou non d’hormone antidiurétique : des tensorécepteurs situés dans les parois des vaisseaux sont sensibles à la quantité de sang circulant. Lorsque ce volume diminue, l’hormone antidiurétique est secrétée ce qui a pour effet de faire monter la tension.
  • La filtration capillaire : quand la tension chute, il se produit un mouvement d’eau depuis le liquide dans lequel baignent les tissus vers la lumière des vaisseaux sanguins et la tension remonte.
  • La filtration glomérulaire (au niveau des unités fonctionnelles du rein) : quand la tension diminue, le rein excrète moins de sodium et d’eau, ce qui facilite la récupération d’un volume sanguin circulant satisfaisant et provoque le retour de la tension à une valeur normale.

Quelle normalité ?

Difficile de dire quelle est la tension idéale. D’abord parce que la tension artérielle n’est pas la même sur tout le réseau sanguin : par exemple, la maxima est normalement inférieure à 140 mm Hg (millimètres de mercure) au niveau du bras et à 21 mm Hg au fond de l’œil. Dans le langage courant, la tension artérielle est celle qui est prise au bras ou au poignet.

Par ailleurs, les chiffres tensionnels varient d’un moment à l’autre de la journée : ils baissent au repos et pendant les premières heures de sommeil tandis qu’ils augmentent à l’effort et en fin de nuit (au moment de la plus longue période de rêve). Enfin, en situation de stress ou sous le coup d’une émotion, ils réagis-sent dans un sens ou dans l’autre selon la typologie de l’individu.

Malgré ces variations, le diagnostic d’hypertension est posé lorsque la maxima dépasse 140 mm Hg ou/et la minima 90 mm Hg à trois examens successifs réalisés dans de bonnes conditions.

À la différence de l’hypertension, il n’existe pas à ce jour de valeur seuil au- dessous de laquelle on puisse parler d’hypotension avec certitude. Le diagnostic repose sur la présence d’un ensemble de symptômes qui apparaissent pour certains au-dessous de 100 mm Hg, pour d’autres au-dessous de 90 mm Hg. De toute façon, au-dessous de 80 mm Hg, le cerveau n’est plus irrigué de façon satisfaisante, la manifestation la plus extrême étant alors la syncope.

Hyper, hypo, même dangers ?

Bien que les mécanismes mis en action diffèrent, les conséquences d’un excès ou d’un manque de tension artérielle sont souvent identiques. Infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, glaucome, chute et risque fracturaire élevé, décès prématuré font partie des nombreux risques encourus. Toutefois la prise en charge médicale des deux types de troubles est radicalement différente. Alors que les traitements de l’hypotension varient considérablement en fonction de son origine, ceux de l’hypertension sans cause nettement identifiable – dite « essentielle » – sont codifiés selon un protocole international.


En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Soignez-vous ! ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé