Les animaux de compagnie bientôt sur ordonnance ?

C’est une réalité scientifique : les animaux nous aident à rester en bonne santé. Ils le font souvent de manière très indirecte : un chien qui accueille son maître, après une longue journée de travail, lui apporte un vrai réconfort. De même, sentir notre chat ronronner sous nos caresses nous procure une grande sérénité. Ce n’est pas seulement une impression, mais une réalité médicale. Différentes études ont ainsi démontré que caresser longuement un animal, notamment un chat doux et calme, ou regarder durant trois minutes au moins un aquarium font baisser la tension artérielle et ralentissent le rythme cardiaque. De nombreux médecins le savent, et c’est d’ailleurs pourquoi on trouve souvent des aquariums sur les lieux de soins !

Mais cela va beaucoup plus loin, car l’animal est aussi un thérapeute. Les expériences et les recherches dans ce domaine ont été nombreuses et toujours concluantes. Le Dr J. A. Serpell, de l’université de Cambridge, a, par exemple, montré que les propriétaires d’un animal familier vivaient plus vieux et en meilleure santé.

Plus fort encore, en 1989, deux dermatologues anglais décrivaient, dans un magazine médical, le curieux comportement d’un chien : celui-ci avait l’habitude de renifler en permanence un des grains de beauté de sa maîtresse. Il s’agissait en fait d’un mélanome malin. Très vite soignée grâce à ce dépistage précoce, elle put guérir.

En 2001, deux autres médecins britanniques relatent le cas d’un homme dont le labrador s’est mis subitement à renifler la jambe. Il avait lui aussi un cancer de la peau. Une fois la tumeur retirée, le chien retrouva un comportement normal. Est-il possible que l’odorat d’un chien puisse détecter une tumeur cancéreuse ? Une équipe britannique, sous la direction du Dr Carolyn Willis, directrice de recherche à l’hôpital Amersham, de Buckingham, voulut le vérifier. Six chiens furent entraînés à identifier des personnes souffrant d’un cancer de la vessie en reniflant leur urine. Sur les 144 personnes testées, 36 patients étaient cancéreux. Les chiens « diagnostiquèrent » près de la moitié des cancers. Mais le plus étonnant de l’expérience fut la découverte fortuite par les chiens d’un cancer du rein non diagnostiqué par les médecins.

Et si l’animal pouvait soigner l’homme… Une poignée de pionniers y croient. La preuve : les «activités associant l’animal à visée thérapeutique» (AAAT) se développent un peu partout dans le monde… Curieusement, la France, qui est l’un des pays possédant le plus d’animaux de compagnie par personne en Europe, a pourtant plus de difficultés que l’Angleterre, les Pays-Bas et la Belgique à s’organiser sur ce sujet. Chez nos voisins, les hôpitaux hésitent de moins en moins à admettre les animaux dans leurs locaux.

L’animal fait du bien à l’homme, non seulement parce qu’il crée un lien indispensable à la vie qui rassure, valorise et stimule, mais aussi parce qu’il peut sentir ce que nous ne voyons pas. Tant d’études le prouvent ! Pourquoi, dès lors, ne pas s’en servir à des fins thérapeutiques ? L’idée n’est pas nouvelle, mais elle n’a toujours pas fait son chemin.

 


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