Grippe, y es-tu ?

Vous connaissez sans doute la fable de Jean de La Fontaine : « Le berger et le loup ». Remplacez le loup par la grippe et le berger par qui vous voudrez et vous aurez compris où je veux en venir. Seulement, comme dit la fable, à force de crier, on finit par rendre les gens sourds. Vous aurez sans doute remarqué comme moi comment la campagne médiatique s’est emballée dès que le vaccin a été mis sur le marché. Il y aura eu une grande période de latence puis, tout à coup, des cris, des gémissements, des aiguilles à tour de bras ! Alors qu’en fait, si on en croit les dernières nouvelles, tout au moins au moment où cet édito est écrit, plus de 5 % de nos concitoyens ont déjà été contaminés par cette trop fameuse grippe H1N1.

Mais dans la fable, il y a une suite. C’est que le loup sort vraiment du bois. Pauvre berger. Imaginez, ou plutôt non, n’imaginez pas mais envisagez simplement un instant que nous ayons dû être confrontés à cette pandémie mortelle annoncée ; notre campagne de vaccination serait un véritable échec. Échec parce qu’elle arriverait trop tard, échec parce que les gens seraient déjà contaminés, échec parce qu’on vaccinerait les survivants déjà immunisés !

S’il vient un temps pour prendre des dispositions, c’est maintenant qu’il faudrait donc réfléchir au lieu de crier au loup. Au lieu de dépenser encore plus dans la publicité autour du vaccin, pensons à ce qu’il faudrait faire si le loup sort vraiment du bois. Par exemple, ne pas affoler la population pour rien. Ensuite, trouver des antiviraux efficaces, et pas forcément dans les molécules de synthèse. Enfin, comme je l’évoquais dans un précédent édito, fabriquer des vaccins par voie nasale !

Même si ce mode de vaccination ne protège que pour six mois, il a le mérite de stimuler les défenses naturelles sans recours à une injection intramusculaire. Comment se fait-il que de grands laboratoires ne sortent pas ce type de vaccin, facile d’emploi, qu’on pourrait s’inoculer directement sous forme d’un spray contenant le virus inactivé ? Quitte à s’y prendre à 2 ou 3 fois dans l’année ?

Nous avons eu une répétition générale. Réfléchissons aux choses à éviter et à celles qu’il faudra valoriser. Ainsi, pourquoi ne pas aider la recherche sur les plantes plutôt que de courir après des vaccins qui arrivent trop tard.?


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