Elles font de la résistance

Cela fait plus de 3 milliards d’années qu’elles existent ! Et croyez-vous qu’elles se seraient laissées détruire en un demi-siècle ? Pas du tout ! Alors que dans les années 70-80 on pensait éradiquer les principales bactéries de la surface de la Terre grâce aux antibiotiques, voilà qu’on s’aperçoit que ces germes font de la résistance et les chercheurs se mettent à douter qu’il soit possible à présent de les éliminer avec les nouvelles molécules de synthèse. Selon les données officielles aux États-Unis, en 2002, les infections bactériennes ont entraîné le décès de plus de 100 000 personnes, victimes de pneumonies et d’infections sanguines ou urinaires. En France, d’après les données officielles, près de 7 % des patients hospitalisés ont contracté l’une des souches de germes multirésistants aux plus puissants antibiotiques actuels.

Ainsi, l’antibiothérapie a perdu le combat contre les germes. Non seulement, elle ne les tue plus aussi facilement, mais, quand elle y parvient, elle les tue en trop grand nombre provoquant parfois un choc septique non lié au germe lui-même mais à la libération de ses toxines. Par ailleurs, elle a fini par tuer autant de bons germes (la flore saprophyte) que de mauvais. Et la sélection naturelle s’opérant, seul les germes les plus résistants ont survécu. L’antibiothérapie se conclut donc par un échec cuisant… et inquiétant.

Réfléchissons quelques instants. Ne pourrait-on pas trouver un moyen de rejeter les germes hors de l’organisme ou d’éviter qu’ils nous contaminent plutôt que de systématiquement les tuer ? Les germes vivent en colonies formant ce que l’on appelle un « biofilm bactérien ». Lorsque la colonie est trop importante, elle éjecte quelques germes par contiguïté et ainsi elle se propage de place en place en collant aux tissus. Pour s’en débarrasser, il faut donc trouver un moyen de les décoller, ou d’éviter qu’ils adhèrent à nos tissus. Et pourquoi ne pas se servir des méthodes naturelles pour cela ? Car il y en a. En phytothérapie, de nombreuses plantes anodines ont la faculté de renforcer les films lipidiques de mucus tout en les imbibant des substances naturelles qui permettent d’en extirper les germes. C’est le cas des huiles essentielles de niaouli, d’eucalyptus, de citronnelle, de mélaleuque, qui favorisent une sécrétion odorante capable de décoller les germes des principales muqueuses. Dans le même ordre d’idée, la canneberge et la myrtille aident à décoller les germes pathogènes sans pour autant affecter la flore saprophyte. Des vitamines comme le rétinol ou la vitamine D, que l’on trouve dans l’huile de foie de morue, sont également très favorables à la production de mucus. Le cuivre lui-même s’oppose à l’adhésion des germes. Les plantes émollientes comme la mauve ou le bouillon-blanc réparant, quant à elles, ce que les germes ont enflammé.

Enfin, nous avons chacun nos propres antibiotiques, dans la salive, dans les mucus qui recouvrent les muqueuses, ou encore dans le sang. Ainsi, de nombreuses solutions existent qui respectent la vie des bactéries, les bonnes et les mauvaises. C’est à ces solutions que les chercheurs devraient consacrer leurs efforts plutôt que de s’obstiner dans un combat à mort qu’ils ont déjà perdu.


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