• fibroscopie bronchique

La fibroscopie bronchique

La fibroscopie bronchique (ou endoscopie bronchique) est un examen qui explore les voies aériennes supérieures et les bronches. Cet examen est essentiel pour rechercher des corps étrangers lors des fausses routes, et pour analyser la cause d’une radiographie pulmonaire suspecte.


La fibroscopie bronchique a pris un grand essor ces dernières années. Elle permet une analyse fine des voies aériennes supérieures, des cordes vocales, de la trachée et des bronches. L’appareil utilisé est un endoscope souple utilisant une lumière froide transmise par les fibres optiques. Le calibre de plus en plus fin des fibroscopes permet aujourd’hui d’explorer des bronches très petites, jusqu’à la cinquième division de l’arbre bronchique. Les bronchioles restent malgré tout en dehors du champ exploratoire de la fibroscopie bronchique.

Cet examen se place en complément des autres explorations bronchopulmonaires : radiographie, scanner, IRM, PET-scan, exploration fonctionnelle respiratoire, etc. Il se pratique sous anesthésie locale, ou générale chez les enfants, dans un bloc d’endoscopie avec une asepsie rigoureuse.


Comment se déroule l’examen

Une étude de l’hémostase (coagulation du sang) de la personne sera réalisée au préalable, à partir d’une simple prise de sang. Il est important que la personne signale toute prise d’anticoagulant et l’existence d’allergie éventuelle à des médicaments avant la fibroscopie. Par ailleurs, elle devra demeurer à jeun au moins six heures avant l’examen.
Pendant la fibroscopie, la personne sera allongée sur le dos tandis que le médecin se tiendra au niveau de sa tête pour réaliser une petite anesthésie des voies aériennes supérieures, généralement par pulvérisation. Cela fait, il commencera à introduire le fibroscope par une narine. Lorsque ce n’est pas possible, le médecin placera un cale-bouche et administrera l’appareil par la bouche. Il étudiera alors successivement les cordes vocales, la trachée, les différentes bronches jusqu’à la cinquième division, c’est-à-dire les niveaux segmentaires et sous segmentaires. Son exploration sera orientée le cas échéant par une image anormale vue sur une radiographie ou sur un scanner. L’examen dans son ensemble dure une vingtaine de minutes. Il ne s’agit pas d’un examen très agréable, mais il n’est pas douloureux.


Les complications

Rares, elles doivent néanmoins être connues de la personne qui subit l’examen. Ce sont essentiellement des risques de crise d’asthme (chez les asthmatiques), des saignements, des pneumothorax ou pneumopéritoine (dus à une perforation du poumon) et une détresse respiratoire (chez les insuffisants respiratoires).


Les indications de la fibroscopie

Elles sont nombreuses :

  • Corps étranger passé accidentellement dans les bronches : il sera alors effectué une recherche du corps étranger et son extraction.
  • Cancer bronchique primitif ou métastase : il sera recherché la localisation de la tumeur ; mais surtout il sera procédé à une biopsie qui indiquera la nature bénigne ou maligne de la tumeur.
  • Saignement bronchique (hémoptysie) : la localisation du saignement, sa cause, voire son traitement lorsque c’est possible, seront recherchés.
  • Infections : aussi bien les surinfections bronchiques que les pneumopathies.
  • Maladies générales: il sera recherché une localisation pulmonaire.

Ses avantages

Les intérêts de cet examen sont nombreux, particulièrement chez les fumeurs et les personnes ayant été exposées à l’amiante. Il permet d’abord d’effectuer des prélèvements :

  1. à des fins bactériologiques pour rechercher un germe pathogène. Il sera alors procédé à des aspirations bronchiques, des lavages alvéolaires, des brossages distaux protégés…
  2. à des fins anatomo-pathologiques en cas de lésion, de tumeur ou de cancer. Il sera procédé à des biopsies tumorales, des biopsies transbronchiques, voire à des ponctions de ganglions médiastinaux…

Mais les avantages ne se limitent pas à cela.

Sont également possibles :

  • le repérage de lésions précancéreuses grâce à la lumière fluorescente ;
  • l’extraction de corps étrangers ;
  • la destruction des tumeurs de petit calibre grâce au laser ;
  • la curiethérapie endobronchique ou la thérapie photodynamique.

Cet examen est donc en plein essor et de nouvelles techniques sont sans cesse développées, comme l’exploration du médiastin, déjà utilisée par certains centres hospitaliers français.

 


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