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L'électro-encéphalogramme

L’électro-encéphalogramme ou EEG, est un examen qui permet d’enregistrer l’activité du cerveau, c’est-à-dire les signaux émis par les neurones, à partir de capteurs placés sur le crâne. Ce ancien examen n’a pas cessé d’être développé au fil des ans et demeure toujours très performant. Il est d’ailleurs toujours d’actualité malgré l’avènement de l’IRM.


L’Electro-encéphalogramme
permet d’observer l’activité du cerveau.

Une de ces indications est le diagnostic de mort cérébral comme il est souvent indiqué dans les films : « il n’y a plus rien à faire, son EEG est plat ! ». Mais cet usage pour les comas dépassés ou les morts cérébrales ne constitue pas l’indication principale de cet examen. Car il demeure un examen essentiel pour le diagnostic et le suivi des épilepsies ainsi que l’étude du sommeil. Cet examen est pris en charge à 70% par la sécurité sociale.

L’EEG est un examen totalement indolore et qui dure environ 20 minutes. Pour cela, la personne est installée sur un siège confortable pour éviter les contractions musculaires pouvant parasiter les résultats de l’examen. La personne ou l’enfant doit se détendre et suivre simplement les instructions qui lui sont données.

Le médecin pose sur la tête du patient un casque souple sur lequel sont fixées une vingtaine d’électrodes enduites de pâte conductrice. Il n’est préférable de ne pas faire de permanente ou de soins de cheveux avant l’examen. Par contre, ensuite, un simple champoing permettra d’éliminer la pâte conductrice.  

Pendant l’examen, il est demandé de fermer et d’ouvrir successivement les yeux ainsi que d’inspirer et d’expirer profondément. Ces mouvements respiratoires produisent une hyperoxygénation du cerveau propice à la détection de certaines anomalies cérébrales. Enfin, une expérience de stimulation à la lumière permet de repérer une hypersensibilité à la lumière qui se retrouve dans certaines épilepsies.

Le cerveau est animé en permanence de modifications électriques à sa surface… même au repos. L’EEG enregistre l’activité physiologique du cerveau au cours du temps. Les électrodes captent l’activité les décharges électriques des neurones et les transmettent à un récepteur qui les transcrit sous forme de tracés reportés sur une feuille de papier. La vingtaine de capteurs explorent ainsi les différentes régions du cerveau de manière successive. Le graphique EEG réalisé indique le fonctionnement global du cerveau.

Il existe schématiquement 4 rythmes cérébraux principaux :

  • ondes alpha entre 8 et 12 ondes par seconde (hertz - Hz). Elles sont caractéristiques des états de détente et lors de la fermeture des yeux.
  • ondes bêta plus de 12 Hz. Elles surviennent en périodes d’activité cérébrale intense, de concentration et d’anxiété.
  • ondes delta moins de 4 Hz. Elles sont caractéristiques de certaines lésions cérébrales.
  • ondes thêta entre 4 et 8 Hz. Elles existent surtout chez les enfants et les adolescents. On le retrouve aussi dans les états d’hypnose, de somnolence et lors de la mémorisation des informations.

A ces rythmes s’ajoutent les « fuseaux » qui sont des trains d’ondes situées entre 12 et 16 Hz qui apparaissent lors des phases de sommeil léger, ainsi que des ondes gamma de plus de 24 Hz.

Les principales indications de l’EEG sont les troubles du sommeil mais aussi le diagnostic et le suivi des épilepsies où il est indiqué pour vérifier l’efficacité des traitements prescrits ou la surveillance lors de leur arrêt. Les EEG sont particulièrement importants lorsqu’il existe une suspicion d’état de mal épileptique

Mais aussi l’EEG est indispensable pour réaliser certains diagnostics, évaluer certaines maladies psychiatriques, neurologiques (Alzheimer, Parkinson…), ou traumatiques (hémorragies cérébrales, intra ou extra-durales…) et suivre l’évolution des personnes dans le coma.

En résumé, l’EEG est particulièrement indiqué en cas d’épilepsie, de troubles de la conscience, de troubles de sommeil, d’enfant prématuré, d’encéphalite, de maladie de Creutzfeld-Jacob et de diagnostic de mort cérébrale

Ce qu'il faut lire

Lorsque le médecin reçoit les résultats de l’EEG, il commence par examiner l’ensemble des tracés qui est représenté sur une succession de feuilles. Chaque graphe, chaque ligne correspond à l’activité cérébrale d’une région particulière du cerveau.
Une épilepsie se traduira par des images spécifiques sur le tracé, en forme de pointes ou d’onde-pointes. Mais leur absence ne permet pas d’éliminer formellement le diagnostic.

Mis à part l’épilepsie, l’EEG ne permet pas à lui seul, de poser un diagnostic, mais il y contribuera fortement. La comparaison entre les zones correspondantes droite et gauche du cerveau, permet de vérifier s’il y a bien symétrie sur les tracés (amplitude, fréquence). Toute dissymétrie pouvant signaler une anomalie. Par exemple, une diminution d’amplitude d’une région pourrait correspondre à un œdème cérébral ou un hématome selon le contexte présenté.

L’analyse des rythmes est aussi important. Le rythme alpha prédomine surtout dans la région occipitale, alors que les rythmes plus rapides de type bêta se retrouvent davantage dans les zones frontales. L’ouverture des yeux fera apparaître des ondes rapides et les stimulations lumineuses induiront des réactions dans les aires visuelles occipitales.

Mais lorsqu’un tracé est douteux ou lorsque malgré un EEG normal, le médecin suspecte tout de même une épilepsie, il va demander la réalisation d’un Holter-EEG, c’est-à-dire un enregistrement du cerveau en continue pendant 24 heures.


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