• Le test hemmocult

Hémoccult : pas si fiable

Le test de dépistage du cancer colorectal, Hémoccult, ne peut pas être considéré comme un marqueur fiable du cancer colorectal. Faux négatifs, faux positifs... une confirmation par la coloscopie est  nécessaire.


Hémoccult : en prévention

  • La présence de sang dans les selles est un signe d’alarme. Mais la simple observation visuelle ne suffit pas : on emploie généralement l’Hemoccult, un examen très simple consistant, à l’aide d’un papier réactif, à détecter la présence de sang occulte (invisible), car microscopique. Cependant, l’Hemoccult ne permet de diagnostiquer les cancers qu’en période de saignement, ce qui ne représente que la moitié des cas. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à renouveler cet examen, par exemple tous les ans (en dehors des signes « d’appel », c’est-à-dire les douleurs abdominales, les troubles du transit, la présence de sang ou de glaires dans les selles) afin de multiplier les chances de détection.
  • En cas de test positif (sang visible ou invisible), il faut obligatoirement faire réaliser une coloscopie.
  • Inversement, il ne faudra pas paniquer en cas d’Hemo­ccult positif car il existe des faux positifs (test faussement positif), mais il existe aussi d’autres causes que le cancer pour expliquer la présence de sang dans les selles (hémorroïdes, colite, polype…). Actuellement, on peut bénéficier en France d’un dépistage systématique destiné à toutes les personnes entre 50 et 74 ans. En revanche, cet examen n’a pas montré d’intérêt thérapeutique pour un dépistage systématique avant 50 ans et après 74 ans.

La Coloscopie : pour confirmer les doutes

  • La coloscopie sera indiquée en cas d’Hemoccult positif, de signes d’appels (voir plus haut), d’antécédent de polype du côlon, de rectocolite hémorragique et de maladie de Crohn, de suite de cancer colorectal… De plus, les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer colorectal, doivent être suivies régulièrement et elles doivent effectuer systématiquement des coloscopies tous les 3 à 5 ans, selon les cas, si les examens sont normaux. L’âge de début de cette surveillance dépend du type de cancer colorectal familial rencontré chez l’ascendant et de l’âge auquel il avait été diagnostiqué chez ce dernier. Cet examen consiste à introduire par l’anus un endoscope souple muni d’une fibre optique. Il est généralement réalisé sous anesthésie générale au cours d’une hospitalisation de 12 à 24 heures, selon les cas. Cet examen réalisé après un lavage d’intestin (prise de lavement antérieurement) explore l’ensemble du rectum, du sigmoïde et du gros intestin afin de rechercher une lésion cancéreuse ou précancéreuse (adénome). Il permet d’effectuer des prélèvements (biopsies) sur des lésions suspectes dans un but d’analyses. Il n’est pas rare également d’enlever les petits polypes grâce à cette méthode endoscopique.
  • Si l’ablation de ces polypes n’a pas pu être réalisée par coloscopie, il faudra alors les enlever lors d’une intervention chirurgicale. Car nous savons que sur 1 000 adénomes, 25 évolueront vers le cancer.
  • D’autres examens sont actuellement à l’étude afin d’effectuer le dépistage du cancer colorectal dans l’avenir comme la CPR du sang, des tests immunologiques, la coloscopie virtuelle, des tests d’ADN dans les selles, la capsule caméra… 


 

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