La face cachée des piles

Un milliard de piles, soit un poids total de 30 000 tonnes, ont été vendues en France en 2007. Et que l’on s’en serve ou non, ces piles usent l’environnement.

Jugez-en plutôt : la production d’une pile alcaline nécessite une énergie cinquante fois supérieure à celle générée par cette même pile. Lors de sa fabrication, trois ressources sont nécessaires : du zinc, du bioxyde de manganèse et du fer, tous importés des cinq continents. De plus, une pile alcaline sur cinq vendue en France l’est sous la marque Duracell.

Or ces petits accumulateurs sont produits en Belgique et parcourent les kilomètres qui les séparent des rayons des supermarchés français par la route.

Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2001, la loi oblige le citoyen à rapporter les piles usagées dans les lieux autorisés où elles seront collectées puis transférées sur des sites de recyclage. Or, ce « geste pour l’environnement » est une aberration selon L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) qui estime que cette opération de recyclage requiert « jusqu’à dix fois l’énergie nécessaire » à la fabrication d’une pile neuve. Plus inquiétant, selon l’agence, « 73 % des piles, accumulateurs et batteries finissent enfouis ou incinérés avec les ordures ménagères ».

La seule solution écologique consisterait-elle à boycotter les piles jetables ? Et à leur préférer définitivement les accumulateurs rechargeables qui non seulement ont une durée de vie bien supérieure mais sont environ 200 fois moins polluants.


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